Article publié le 07 juillet 2016
Lors des pics de pollution atmosphérique, les personnes vulnérables peuvent ressentir des symptômes plus ou moins graves : toux, crise d'asthme, essoufflement, irritation des yeux ou du nez... Si ces effets à court terme disparaissent rapidement, la pollution atmosphérique a toutefois des conséquences sur le long terme, même lorsqu'elle reste en-dessous des seuils réglementaires.
D'après la dernière étude de l'agence nationale Santé publique France, cette pollution serait responsable de 48 000 décès par an en France métropolitaine, dont plus de la moitié dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants. Dans ces grandes villes, elle causerait en moyenne une perte de quinze mois d'espérance de vie pour une personne de trente ans. Les endroits moins peuplés sont également concernés. La pollution de l'air entraînerait une perte d'espérance de vie de dix mois en moyenne dans les villes de 2 000 à 100 000 habitants, et de neuf mois dans les zones rurales.
D'après cette étude, plus de 47 millions de Français sont soumis à une concentration moyenne annuelle de particules fines qui dépasse la valeur guide de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Si cette valeur était respectée partout en France, les bénéfices pour la santé seraient considérables. Santé publique France estime que 17 700 décès par an pourraient être évités, ce qui représente une baisse de la mortalité de l'ordre de 4 %.
De plus, certaines agglomérations parviennent à préserver la qualité de l'air que respirent leurs habitants. Si toutes les villes atteignaient leurs niveaux de concentration de particules fines, la France compterait 34 000 décès de moins chaque année. La population gagnerait aussi neuf mois d'espérance de vie en moyenne.
Plusieurs politiques d'interventions visant à améliorer la qualité de l'air ont prouvé leur efficacité. Parmi elles :
Grâce à ces actions et à une prise de conscience de l'ensemble de la population, l’air est plus respirable aujourd’hui que dans les années 1960 d’après les travaux du Citepa, le centre de référence chargé de mesurer la pollution atmosphérique. Mais il reste des améliorations à apporter, surtout pour éviter les pics de forte concentration de particules fines dans les grandes agglomérations.
Lors de chaque épisode durable de pollution atmosphérique aux particules fines, le ministère de la Santé publie des recommandations simples pour protéger la population. Parmi elles, éviter ou réduire les activités physiques et sportives intenses, en plein air ou en intérieur, et consulter un médecin en cas de gêne respiratoire ou cardiaque (des palpitations, des sifflements ou des essoufflements).
Les personnes plus vulnérables comme les femmes enceintes, les jeunes enfants, les asthmatiques ou les plus de 65 ans, doivent respecter d'autres mesures pour se prémunir :
De manière générale, il est recommandé de marcher ou de prendre les transports en commun, surtout pour les courts trajets. En effet, un piéton respire environ deux fois moins de particules fines qu'une personne se trouvant dans l'habitacle d'un véhicule. Si la voiture est indispensable, gardez les fenêtres fermées. Les épisodes de forte pollution sont aussi l'occasion de rouler moins vite.
Installé dans le parc André Citroën, dans le XVe arrondissement de Paris, ce ballon n'est pas une simple attraction touristique permettant de survoler la capitale. Il embarque aussi des outils qui mesurent en temps réel la qualité atmosphérique. Le niveau de pollution s'affiche sur le ballon grâce à des couleurs allant du vert foncé (très faible pollution) au rouge (très élevée). Ainsi, les Parisiens sont informés et sensibilisés chaque jour de la qualité de l’air qu'ils respirent.